La Lettre de la Conf’ du 02 avril

Paris, le 02 avril 2024

Frédéric VALLETOUX, un ministre délégué acquis au seul hôpital public !

La CSMF prend acte des dernières mesures prises par Frédéric VALLETOUX. Décidément, les hommes ne changent pas et celui qui s’était distingué à la présidence de la FHF comme un ennemi de la médecine libérale persiste et signe.

Le chiffre de la semaine concerne les tarifs de l’hospitalisation : + 4,3% pour le MCO public – +0,3% pour MCO privé ! Près de 15 fois plus pour les hôpitaux publics ! La CSMF a depuis longtemps alerté le Gouvernement et les différents ministres de la santé du profond danger de la financiarisation et ne peut en rien être accusée d’un quelconque lien d’intérêt avec les chaînes de cliniques. Cependant, en agissant ainsi, de façon dogmatique, le Ministre délégué à la Santé va accroître les difficultés d’accès aux soins. Les cliniques MCO représentent 35% de l’activité hospitalière en France et reçoivent aujourd’hui 18% des financements publics. Aux dires de la DREES, l’écart de rémunération est de 9,4% en faveur de l’hôpital public et cet écart atteindra les 15% avec les annonces du Gouvernement.

La CSMF s’indigne de cette décision parce qu’elle va pénaliser les français et les médecins libéraux qui les prennent en charge. Le Ministère de la Santé ne peut pas ignorer que 60% de l’activité chirurgicale est réalisée en libéral, mais aussi 40% du traitement des cancers et 80% de l’endoscopie digestive.  En agissant ainsi, le Ministère va pousser les établissements privés à choisir leurs activités et ainsi contraindre les médecins libéraux et surtout pénaliser les français qui n’en peuvent plus de leurs difficultés d’accès aux soins. Et la réponse de la FHF jugeant « ambitieuse » l’hypothèse d’évolution du volume d’activité de 2,5% démontre s’il en était besoin que ce n’est pas par un virement étatique et purement hospitalier que le Gouvernement améliorera l’accès aux soins des français. Bien au contraire, ce Gouvernement en agissant ainsi sera celui qui aura pris la responsabilité de mettre à mal notre système de santé.

Monsieur le Ministre, la CSMF vous demande de respecter l’engagement de votre prédécesseur et de créer un choc d’attractivité vers la médecine libérale. Les français vous le demandent. A quelques jours de la copie finale que la CNAM proposera dans le cadre des négociations conventionnelles, votre rôle dans le calendrier d’application des mesures sera scruté de très près par la CSMF. 

Monsieur le Ministre, la CSMF vous demande de ne pas être le Ministre de la division. Respectez la médecine libérale. Respectez les français qui lui font confiance plutôt que de tenter de lui mettre un genou en terre.

Docteur Franck DEVULDER

Président de la CSMF