Le règlement arbitral faisant suite à l’échec des négociations conventionnelles a été présenté lundi matin. S’il revient sur le contrat d’engagement territorial, il conserve pour la consultation une augmentation d’1,50€. Difficile de ne pas y lire une certaine forme d’ironie. Le président des Généralistes CSMFLuc Duquesnel déclarait au Généraliste : « Nous avons l’impression que ce règlement ne fait que sanctionner les médecins qui n’ont pas souhaité signer le CET. ». Au micro de BFMTV, il le qualifiait d’humiliant et méprisant.
Le président Franck Devulder a expliqué sur le plateau de France 3 Champagne-Ardenne que cette augmentation était clairement insuffisante pour répondre aux enjeux de notre système de santé.
Pour la Secrétaire Générale des Généralistes CSMFSylvaine Le Liboux, cette augmentation ne tient pas compte de l’inflation et ne permet pas aux médecins d’embaucher comme ils le voudraient.
Certains comme le Dr Jean-Brice De Bary annoncent se préparer à prendre des mesures. La majorité des patients interrogés se disent compréhensifs.
Il est urgent de rouvrir les négociations
Les syndicats représentatifs des médecins libéraux ont parlé d’une même voix pour dire l’insuffisance du règlement arbitral et demander une réouverture urgente des négociations.
Les Spécialistes CSMF ont développé cette demande dans un communiqué, précisant l’ensemble des propositions et revendications du syndicat.
Lapins : « Il ne faut rien s’interdire en la matière. »
Lors d’un face à face avec les lecteurs organisé par Le Parisien, Emmanuel Macron a déclaré : « Il faut responsabiliser mieux les patients : ceux qui ne viennent pas aux rendez-vous, on va un peu les sanctionner. »
Ce à quoi le ministre de l’Action et des Comptes publics Gabriel Attal a ajouté dans une interview pour Ouest France : « Si vous ne vous présentez pas, le remboursement du rendez-vous suivant serait minoré d’une certaine somme qui pourrait être de 10 euros : 5 euros iront au professionnel de santé et 5 euros à l’Assurance-maladie. »
Invité sur le plateau de BFMTV, le président Franck Devulder a estimé que les lapins étaient un symptôme du problème de respect vis-à-vis du corps médical, et que la faible revalorisation de la consultation contribuerait à renforcer cette vision. Il a par la suite rappelé les résultats des études faites sur la question et exposé un plan en trois étapes : sensibiliser, travailler avec les plateformes et sanctionner.
SMCG-CSMF : A quoi ça sert de discuter ?
Depuis l’année dernière, le SMCG-CSMF et les autres représentants des médecins coordonnateurs en EHPAD négocient avec la Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS) du Ministère de la Santé une nouvelle refonte de leurs missions.
Le président du SMCG-CSMFPascal Meyvaert a présenté lors du dernier CMGune tribune signée par l’ensemble des acteurs, réaffirmant leur position : le médecin coordonnateur en EHPAD a pour fonction de coordonner, pas d’être le médecin traitant des résidents.
Pascal Meyvaert a donc dénoncé dans une circulaire les récentes propositions de loi LR et Renaissance qui voudraient empiéter sur ces négociations en proposant des mesures allant à l’encontre de leurs revendications.
La santé est aujourd’hui un secteur jugé lucratif pour nombre d’investisseurs privés. Il en découle des risques, mais aussi des opportunités.
Dans une interview pour le Médecin de France, le président du directoire d’InterfimoOlivier Mercier est revenu sur les principaux défis posés aux professionnels de santé en matière de financement de leurs entreprises et sur le risque de financiarisation de la santé.
Dans le cadre de l’amélioration de son offre de service, la CSMF a mis en ligne un questionnaire rapide pour mieux comprendre vos besoins en matière de ressources humaines.
Le questionnaire ne compte que quatre questions et ne vous prendra qu’une poignée de minutes.