La CSMF comprend l’inquiétude des internes et des étudiants en médecine
Le 14 octobre, les internes et étudiants en médecine se mobiliseront pour dire non au projet de quatrième année de médecine générale.
La CSMF leur apporte tout son soutien et dénonce un projet inadapté : envoyer les plus jeunes dans les déserts médicaux n’est pas la solution à la pénurie de médecins, bien au contraire.
S’il devait y avoir une quatrième année de médecine générale, celle-ci se devrait d’être professionnalisante, adaptée au projet professionnel de chacun et être majoritairement effectuée en libéral.
La Cour des comptes ne pose pas le problème de l’accès aux soins mais érige en principe la maitrise comptable des dépenses de santé.
Dans son rapport annuel, la Cour des comptes reproche aux médecins libéraux une dérive des dépenses de santé entre 2015 et 2019. Elle oublie toutefois de préciser que la convention de 2016 a dû opérer des revalorisations indispensables, tel le G (ou C) passé de de 21€ en 2006 à 25€. En euros constants, les revenus des médecins libéraux sont restés stables et leur maintien ne s’est fait qu’au prix d’une augmentation du nombre d’actes.
La Cour des comptes se saisit d’ailleurs de cet argument pour déclarer que le paiement à l’acte est inflationniste. Une affirmation paradoxale à un moment où il existe une demande de soins non satisfaite. Pour voir plus de patients différents et répondre à la problématique de l’accès aux soins, il faut favoriser le paiement à l’acte avec des actes nettement revalorisés.
Luc Duquesnel : « Le modèle économique n’est plus adapté à l’exercice des médecins généralistes »
Dans une longue interview pour L’Express, le président des Généralistes CSMFLuc Duquesnel a évoqué la situation des médecins généralistes aujourd’hui en France et leur rôle dans le système de soins.
Alors que la DREES prévoit une diminution du nombre de médecins jusqu’en 2030, il a rappelé que « les élus qui prônent des mesures coercitives à l’installation, sont ceux qui ont causé la situation actuelle ».
Et si le nombre de médecins salariés augmente, ceux-ci acceptent bien moins de patients en tant que médecin traitant que les libéraux.
Il insiste également sur l’impact du vieillissement de la population : quand il pouvait en 1988 faire six consultations par heure, la complexité des cas l’amène aujourd’hui à n’en faire que deux ou trois.
Parmi les solutions envisagées, il cite notamment l’implication des médecins jeunes retraités, dont le cumul emploi retraite reste encore trop pénalisant financièrement. Les médecins doivent aussi innover dans leurs pratiques organisationnelles : « travailler avec des infirmières de pratique avancée, embaucher des assistants médicaux et même, pourquoi pas, des médecins généralistes qui appréhendent l’exercice libéral… »
Les propositions des Libéraux de Santé pour faciliter l’accès aux soins
Ce mercredi Les Libéraux de Santé ont donné une conférence de presse par laquelle ils sont revenus sur la première année d’existence de l’intersyndicale et ont développé leurs grands objectifs pour transformer les approches des métiers et des missions :
Une meilleure reconnaissance de chaque profession
Une articulation conventionnelle entre les professions
La mobilisation de chaque profession sur la totalité de son champ de compétences
Soins coordonnés : une application pour créer des dossiers de coordination
Pulsy, le groupement régional d’appui au développement de la e-santé dans le Grand Est, a développé l’application Parceo Mobile.
Celle-ci permet de créer des dossiers de coordination avec les paramédicaux concernant les patients polypathologiques et cas complexes. Elle permet ainsi de valider l’item travail coordonné pour le forfait structure sans participer à une structure de coordination.
CACI : tout savoir sur le certificat de non contre-indication à la pratique sportive Expert : Dr Yves HERVOUET DES FORGES, Médecin du sport – Ancien médecin de l’INSEP et des équipes de France