Peut-on refuser la prise en charge d’un nouveau patient ?
Si cette question aurait pu sembler absurde il y a quelques années, force est de constater que de plus en plus de médecins s’y trouvent confrontés. Certains se voient même contraints de répondre « oui », depuis que l’échec des négociations conventionnelles a fauché tout espoir de voir leur situation s’améliorer.
Ceci n’est pas acceptable. La CSMF a récemment proposé un programme ambitieux, réformateur et résolument positif qui donnera aux médecins les moyens de s’organiser pour répondre aux besoins de soins des Français.
La CSMF en appelle au Gouvernement pour reprendre sans tarder le dialogue social dans un esprit de responsabilité au service des patients.
La CSMF a étudié la proposition de loi « visant à améliorer l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels » portée par Frédéric Valletoux et présente ses amendements :
Amendement n°1 : L’organisation de la continuité et de la permanence des soins ne peut être confiée qu’aux seuls professionnels de santé du territoire. Ils doivent pour cela pouvoir s’organiser librement.
Amendement n°2 : Les représentants des professionnels de santé libéraux composant le conseil territorial de santé doivent être désignés par les organisations syndicales représentatives. Les lignes directrices des actions menées par les professionnels de santé de terrain doivent être définies au niveau national, dans le respect du dialogue conventionnel.
Amendement n°3 : Ajouter les représentants des associations de permanence des soins, du service d’accès aux soins, des équipes de soins spécialisés, à la liste des participants au conseil territorial de santé.
Amendement n°4 : Suppression de l’article 3, qui prévoit le rattachement de tous les professionnels de santé aux CPTS.
Amendement n°5 : Alors que l’article 4 prévoit la possibilité pour le DG de l’ARS d’appeler tous les établissements à contribuer à la PDS hospitalière, il faut préciser que ces médecins le font dans leur établissement, et sont rémunérés pour cette mission. Il n’est pas envisageable pour un médecin, de prendre une garde dans un établissement qu’il ne connait pas.
Fraude sociale : « La complexité du système est telle que certains peuvent faire des erreurs »
Le ministre des comptes publics Gabriel Attal a présenté au Parisien cette semaine un plan de lutte contre les fraudes sociales. C’est dans cette interview qu’il a déclaré : « Je veux qu’on lève un tabou : dans 70 % des cas, la fraude est à l’initiative d’un professionnel de santé par surfacturation ou par facturation d’actes fictifs. »
Le président des Généralistes CSMFLuc Duquesnel lui a répondu dans les colonnes du Point : « Si les chiffres disent cela, très bien. Il faut s’attaquer aux brebis galeuses. Ceux qui fraudent vraiment doivent être sanctionnés. Mais parfois certains confrères se trompent de bonne foi, car la complexité du système est telle, avec l’Assurance maladie, qu’ils peuvent faire des erreurs. »
Il a illustré son propos par un exemple très concret vécu récemment : « J’ai fait la déclaration de médecin traitant pour une patiente. Je suis sûr, j’ai rempli les papiers. Pourtant, la Caisse primaire d’assurance maladie m’a appelé en m’affirmant que cette dame n’avait pas de médecin traitant et m’a demandé de la rajouter dans ma patientèle. Je vais le faire, mais j’ai vraiment l’impression qu’ils ont eux aussi des trous dans la raquette de leurs logiciels. »
Plus de 73% des violences envers les professionnels de santé ne sont jamais déclarées
Plus de 3 500 professionnels de santé ont répondu à l’enquête de l’UNPS sur les violences qu’ils subissent au quotidien.
On en retiendra que trois quarts des répondants étaient des femmes et que les violences étaient intervenues dans le cadre de leur exercice professionnel. Celles-ci ont eu lieu pour 68% sur leur lieu d’exercice et pour 20% au domicile d’un patient.
Plus de 73% d’entre eux n’ont pas déclaré ces violences. Les autres l’ont fait majoritairement au commissariat ou à la gendarmerie. Seuls 3% ont utilisé la plateforme de déclaration de l’Observatoire des violences en santé.
Enfin, près de 67 % des répondants estiment que les violences à l’encontre des professionnels de santé ont augmenté ces cinq dernières années.
Ségur du numérique en santé : Comment les évolutions réglementaires transforment votre pratique quotidienne
Sopromed et Cegedim Santé organisent le mardi 20 juin à 19h un webinaire de 30 minutes consacré au Ségur du numérique en santé.
Le président de la CSMF Franck Devulder et Alex Rocher, expert médical, se feront un plaisir d’exposer simplement ces évolutions réglementaires et numériques qui impactent votre quotidien : INS, DMP, MSS, Ordonnance numérique, eCPS, ApCV.
Apéros de la Conf’ : prochaine soirée le mardi 6 juin
La prochaine soirée des Apéros de la Conf’ aura lieu mardi 6 juin à 19h : une petite heure qui nous permettra d’échanger sur le programme présenté par la CSMF la semaine dernière.
Universités de la CSMF : inscription en ligne simple et rapide
La CSMF vous accueillera au Palais des Congrès d’Arcachon du 6 au 8 octobre pour un week- end d’échanges et de réflexions autour d’invités passionnants.
Le programme de cette édition consacrée à la financiarisation de la médecine libérale est disponible sur notre site.
L’inscription en ligne est simple et rapide. N’attendez pas, car passé la date du 15 juin il ne nous sera plus possible de garantir votre logement dans les hôtels les plus proches du Palais des Congrès.
Les prochainesRencontres de la CSMF se tiendront le mardi 27 juin à Fey, non-loin de Metz.
L’occasion pour les médecins lorrains de venir débattre des suites du règlement arbitral, mais aussi d’en apprendre plus sur la gestion de leur e-réputation, ou sur les différentes façon d’optimiser leurs logiciels métier.
Retrouvez les formations ACFM en présentiel à Paris les 16 et 17 juin
La lombalgie chronique, ce mal du siècle, est en grande partie favorisée par la sédentarité. Il s’agit d’un motif fréquent de consultation qui expose à deux difficultés majeures : gérer les demandes d’imagerie souvent fréquentes, mais aussi savoir proposer le juste traitement. Le piège des antalgiques opioïdes, qu’ils soient faibles ou forts, peut enfermer le patient dans un risque de dépendance, et le prescripteur doit être des plus vigilants sur ce point.
Il y a vingt ans, pour un lumbago la recommandation était le repos, aujourd’hui, comme le dit si bien la CNAM Mal de dos ? Le bon traitement c’est le mouvement ! Pour autant, il n’est pas si simple en pratique d’y faire adhérer les patients. Profitez de cette formation pour nourrir votre argumentaire.
Une formation sur la gestion de l’agressivité et des agressions pour être mieux armé en cas de situation difficile au cabinet.
Au programme savoir repérer le risque, adapter son positionnement en conséquence, tant sur le plan verbal que non verbal, mais aussi disposer d’outils pour éviter la crise et savoir réagir lorsqu’elle s’installe.