Réouverture des négociations : la CSMF demande des actes
Dans une interview donnée aux Echos ce lundi, le DG de l’Assurance MaladieThomas Fatôme a évoqué l’échec des dernières négociations conventionnelles et a affirmé avoir « mal estimé le malaise de la profession ». A l’entendre, la caisse serait ouverte à des évolutions concernant la coercition (« Nous n’allons pas reproduire les propositions qui avaient été faites en début d’année. ») et la rémunération des médecins (« Nous sommes d’accord pour revaloriser les médecins, et la consultation à 26,50 euros ne doit être qu’une étape. »).
Le président de la CSMFFranck Devulder lui a répondu dans les colonnes du Quotidien du Médecin : « C’est heureux que Thomas Fatôme ne va pas remettre le contrat d’engagement territorial. Pour aboutir à un accord, il faudra donner les moyens de réussir. Si le directeur général considère que 26,50 euros ne doivent être qu’une étape, la prochaine doit être à 30 euros car l’inflation est passée par là. »
C’est l’activité de consultation de tous les médecins libéraux qu’il faut revaloriser.
Les Spécialistes CSMF se sont réjouis de la volonté de Thomas Fatôme de poursuivre la revalorisation des consultations des médecins au-delà des 1,5 €. Il s’offusquent toutefois des propos qu’il a tenu lors du congrès du CMGF. Il y a pointé une disparité de revenu entre les spécialistes de médecine générale et ceux des autres spécialités, citant ainsi un BNC moyen pour les premiers de 90 000 € et pour les seconds de 140 000 €.
Il s’agit là d’une grossière manipulation visant à dresser une spécialité contre les autres, au moyen de chiffres inexacts ne prenant pas en compte certaines spécialités dont le BNC moyen reste inférieur à ces deux chiffres, tels les rhumatologues, psychiatres, pédiatres, endocrinologues et gynécologues médicaux.
Les Spécialistes CSMF demandent la revalorisation des actes de consultation de toutes les spécialités, sans opposer personne et en raisonnant sur des chiffres justes.
Nadia Simon, vice-présidente de la CSMF, a publié cette semaine un édito dans lequel elle s’appuie sur les chiffres publiés par la Drees et l’ISPL pour démontrer qu’avec 52 à 55 heures de travail par semaine et 94% de la PDSA assurée, les médecins libéraux font le job.
L’Assurance Maladie se doit de respecter leur travail et de leur permettre d’assumer leurs coûts de fonctionnement en remboursant leurs patients à hauteur de 30 € pour les consultations cliniques de base, et 60 € pour les patients porteurs de pathologies chroniques en ALD.
Régulation en Mayenne : quand l’hôpital se décharge sur les libéraux
Cet été, les services d’accueil des urgences de Laval, Mayenne et Château-Gontier-sur-Mayenne resteront fermés toutes les nuits. Cette décision prise par le GHT et l’ARS de Mayenne est justifiée par « des difficultés en termes de ressources médicales ».
Les médecins régulateurs libéraux n’ont pas été consultés, et se trouvent désormais face à un afflux d’appels intenable. Le président des Généralistes CSMFLuc Duquesnel résume : « On ne peut plus continuer à prendre en charge 70 appels entre 20 et 22 heures ». Il poursuit : « On est en train de détruire une organisation de PDSA qui fonctionne bien depuis 17 ans. Il faut que chacun fasse son boulot, on ne peut pas avoir un hôpital qui se décharge totalement sur la médecine libérale. »
Pour Luc Duquesnel, les « solutions conjointes » à trouver passent par la mise en place du SAS, qui permettra une meilleure prise en charge des soins non programmés en journée, soulageant ainsi l’activité de PDSA. Mais ceci ne se fera qu’à une condition : « que l’utilisation de la plateforme nationale ne soit pas obligatoire ».
Les médecins continuent de recevoir des courriers les informant de leur prochaine « mise sous objectifs de leurs prescriptions d’indemnités journalières ». Il vous faut impérativement refuser ce dispositif. Rendez-vous sur le site de la CSMF pour la marche à suivre !
Du 6 au 8 octobre, la CSMF vous accueille au Palais des Congrès d’Arcachon pour un week end d’échanges et de réflexions sur la financiarisation de la médecine libérale.
Le programme est disponible sur le site de la CSMF. Vous y découvrirez de nombreuses tables rondes et conférences aux invités passionnants.
Préparez votre venue aux universités de la CSMF en vous inscrivant à une formation le vendredi 6 octobre
Entendre et soulager la lombalgie chronique
Florian BAILLY, rhumatologue et algologue vous livre son expertise pour éviter le piège de l’escalade thérapeutique, tout en construisant une réponse adaptée à ce fléau de santé publique.
Si la pandémie a bousculé nos vies, nos organisations de travail, elle a aussi eu pour conséquence de modifier le regard de certains sur la vaccination. Ce DPC vous permettra de faire le point sur le dernier calendrier vaccinal, sur les nouvelles obligations tout en développant un argumentaire pour convaincre.
Une formation pour être mieux armé en cas de situation difficile au cabinet.
Au programme savoir repérer le risque, adapter son positionnement en conséquence, tant sur le plan verbal que non verbal, mais aussi disposer d’outils pour éviter la crise et savoir réagir lorsqu’elle s’installe.
La sensibilisation à l’aptitude à la conduite automobile
Dominique Richter vous propose une réflexion autour de ces situations où l’on se demande si pour ce patient il est bien raisonnable de prendre le volant. Fort d’une longue expérience de médecin agréé, il vous fera bénéficier de son expertise pour mieux repérer les situations à risque et savoir y répondre de la façon la plus adaptée.