CSMF Actu du 29 octobre 2021

Ce mardi les députés ont adopté le PLFSS pour 2022. Contrairement aux promesses qu’Olivier Veran avait faites à la CSMF lors d’une récente entrevue, le PLFSS désorganise les relations entre professions de santé en transférant des missions médicales à des paramédicaux sans aucune concertation. Cela a commencé par les orthoptistes :

• Possibilité d’exclure l’ophtalmologue au profit des orthoptistes, en leur permettant la réalisation de bilans, la prescription de lunettes et de lentilles pour les corrections faibles ainsi que certains dépistages. La CSMF s’y était fortement opposée.

Puis le démantèlement du métier médical se poursuit :

• Expérimentation de l’accès direct aux orthophonistes et aux kinésithérapeutes exerçant dans une structure de soins coordonnés. Les Spécialistes CSMF avaient demandé la suppression de cet amendement.

Sous prétexte de difficultés d’accès aux soins :

• L’expérimentation qui permettra aux infirmiers en pratique avancée (IPA) d’effectuer des primoprescriptions à la place des médecins.
  Les IPA peinent aujourd’hui à trouver leur place, victimes de la défiance des médecins généralistes qui craignent de se voir marginalisés. Pour Luc Duquesnel, cette expérimentation ne fera qu’aggraver la situation.

Dans son dernier édito, le Dr Duquesnel, président des Generalistes CSMF dénonce un texte anti médecine libérale élaboré sans concertation qui déstructure le parcours de soins et diminue la qualité des soins.

Lire l’édito de Luc Duquesnel

La Classification Commune des Actes Médicaux (CCAM) a été mise en place entre 2000 et 2005 par l’Assurance Maladie. Aujourd’hui obsolète elle va connaitre une refonte complète par le Haut Conseil des nomenclatures (HCN), une structure composée de 5 praticiens hospitaliers et 5 libéraux, sur la base de travaux d’experts paritaires. Une fois la nouvelle hiérarchisation terminée, viendra le temps de la revalorisation. Cela ne pourra pas se faire à enveloppe stable, bien sûr.

Le vice-président du HCN Christian Espagno a donné une interview à Egora où il revient sur les méthodes et enjeux de son travail.

Lire l’interview d’Egora

L’ANEMF, l’ISNAR-IMG et l’ISNI étaient ce mercredi à l’Assemblée nationale pour le colloque Santé Mentale au cours duquel a eu lieu la présentation des résultats de l’enquête Santé Mentale Jeunes Médecins 2021.

11 754 étudiants ont participé à l’enquête et les résultats sont alarmants : 75% présentent des symptômes anxieux et 39% des symptômes dépressifs. 67% des internes et externes, mais aussi 39% des étudiants de premier cycle, ont déjà vécu un burn out.

Le rapport constate une forte hausse de ces indicateurs depuis la précédente enquête de 2017 et émet plusieurs propositions comme le fait d’adopter une vision systémique des risques psychosociaux, la déstigmatisation des troubles psychiatriques, sanctionner les établissements et services ne respectant pas la législation et les auteurs de maltraitance, mettre en place une commission nationale pour les internes et étudiants afin de trancher certains conflits, attribuer plus de budget à la DGESIP…

L’ISNAR-IMG a publié un guide destiné à informer sur les risques psycho-sociaux et les violences sexuelles et sexistes ainsi qu’une liste de contacts recensant les structures d’aides pour les internes.

Lire l’article du Quotidien du Médecin

Depuis le 1^er juin 2021 tout médecin est autorisé à prescrir le traitement de prophylaxie de pré exposition au VIH.

L’ACFM a le plaisir de vous proposer une formation en classe virtuelle Zoom sur la prescription de la PrEP le mardi 9 novembre à 20H00 (durée 90 minutes).  Nous aurons la chance d’avoir comme expert le Dr Eric Cua, infectiologue et interniste au CHU de Nice.

La formation sera animée par le Dr Caron Julie, directrice scientifique de l’ACFM.

Cette classe virtuelle est prise en charge par le FAF-PM et ouverte à tous les médecins libéraux.

Inscription par mail sophie.racovski@evolutisdpc.fr en y joignant votre attestation URSSAF.

A compter du premier janvier 2022, la contraception sera intégralement prise en charge pour les femmes jusqu’à 25 ans.

Cette mesure comprend : une consultation par an pour prescription de contraception ou examens biologiques en lien avec la contraception et une consultation de suivi la première année d’accès à la contraception, les examens biologiques nécessaires une fois par an, les actes donnant lieu à la pose, au changement ou au retrait d’un contraceptif, la contraception d’urgence hormonale ainsi que la délivrance en pharmacie de contraceptifs remboursables sur présentation d’une prescription médicale.

La prise en charge intégrale de la consultation longue santé sexuelle, qui concernait auparavant les jeunes femmes de moins de 18 ans, est également élargie aux jeunes hommes de moins de 26 ans.

Alors que les Français ont largement accepté les vaccins contre la Covid-19 à ARN messager, de nombreuses interrogations et idées reçues persistent.

La Pr Florence Cymbalista (Hôpital Avicenne AP-HP) s’est associée au dessinateur Nat Mikles pour produire une BD amusante expliquant simplement le fonctionnement du vaccin à ARN messager.

Cette bande dessinée validée par le Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale est libre de droit et a vocation à être diffusée le plus largement possible.

Lire la BD Covid et vaccin ARN