CSMF Actu du 20 mai 2022

Lors du discours d’ouverture de Santexpo, le président de la FHF Frédéric Valletoux s’est une nouvelle fois livré à un dérapage contrôlé accablant la médecine libérale. Pour lui, les difficultés de l’hôpital public découleraient de l’inaction des médecins de ville. Pour appuyer son propos, il s’est appuyé sur des chiffres faux et non sourcés.

C’était le dérapage de trop. La CSMF et les six autres syndicats de médecins libéraux représentatifs se sont unis pour lui opposer une réponse commune, ce afin de rétablir la vérité et d’appeler à une refonte en profondeur du système de santé.

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Le président Franck Devulder a tenu ce jeudi une conférence de presse dans laquelle il a présenté les premières mesures de la CSMF à mettre en œuvre par le gouvernement pour répondre aux attentes des Français :

• Valoriser l’expertise de la consultation médicale pour prendre en charge un plus grand nombre de nouveaux patients
• Consultations délocalisées pour lutter contre la désertification médicale
• Salarier les médecins libéraux : une fausse bonne idée
• Repenser ensemble la place du médecin remplaçant
• PDSA, SAS, SNP, PDSES… pour tous ?
• Le médecin entrepreneur
• Soutenir le cumul emploi retraite

Les Spécialistes CSMF ont répondu par communiqué à une tribune publiée dans Le Monde par le président de la fédération des spécialités médicales (FSM).

Ils soutiennent le propos de la tribune qui demande à ce que les carrières des médecins salariés et libéraux soient similaires, puisque la CSMF défend le statut unique du médecin.

Mais ils notent toutefois la tendance de cette tribune à stigmatiser les revenus des médecins libéraux, là où l’objectif devrait être de trouver une complémentarité entre les deux statuts et des moyens pour que l’ensemble des médecins puissent répondre à l’accès aux soins dans toutes les composantes du système de santé.

Lire le communiqué des Spécialistes CSMF

Interviewé par France Info, le président des Généralistes CSMF Luc Duquesnel est revenu sur les gardes obligatoires réclamées par Frédéric Valletoux : « Ce que doit comprendre M. Valletoux, c’est que dans les territoires où on manque de médecins dans les services d’urgences, on en manque aussi dans les cabinets de médecine générale. C’est un manque global. La différence : un médecin généraliste, quand il fait une garde, ne récupère pas le temps de travail. »

Il s’est dit inquiet pour l’été à venir et a appelé à s’organiser de toute urgence : « Cette problématique de pénurie est prévisible depuis des années et s’aggrave. Il faut travailler sur chaque territoire : voir comment on fait ensemble pour se mettre en mode dégradé et être en capacité de répondre aux demandes de soins des Français. »

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Les médecins coordonnateurs en EHPAD s’étaient dits déçus lorsque le décret annonçant leur revalorisation ne correspondait pas aux promesses qui leur avaient été faites.

Si cette revalorisation reste en deçà de la promesse, l’instruction budgétaire du 13 mai est venue confirmer l’universalité de la mesure, laquelle avait été mise en doute. Elle s’appliquera donc à tous les médecins coordonnateurs, quel que soit le statut de l’EHPAD où ils interviennent.

Un récent communiqué commun précise :

« Les EHPAD publics hospitaliers sont les premiers servis, et ceux de la fonction publique territoriale le seront après validation par leur conseil départemental ou leur autorité de gouvernance.

Pour les EHPAD privés, associatifs ou commerciaux, l’instruction budgétaire rédigée le 12 avril n’a été publiée que le 13 mai ! »

Lire le communiqué intersyndical

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