Négociations conventionnelles : un véritable coup de frein à notre engagement
Cette semaine se sont tenues les deux dernières séances de négociation entre la Cnam et les syndicats représentatifs des médecins libéraux.
La caisse a proposé une revalorisation de la consultation de médecine générale à 26,5€, qui passerait à 30€ pour les médecins ayant signé le contrat d’engagement territorial (CET). La consultation des médecins des autres spécialités qui signeraient ce contrat passerait elle à 35€.
Mais ces revalorisations ne prendraient effet qu’en 2025, ce qui constitue pour le président de la CSMF « un véritable coup de frein à notre engagement », en considérant que la convention a déjà été repoussée de plusieurs années.
Pour le président des Généralistes CSMFLuc Duquesnel, « le risque c’est que les médecins qui ne sont pas dans le CET, mais qui font de la PDSA par exemple, arrêtent totalement de le faire. »
Des consultations annuelles pour les patients en ALD sont prévues et rémunérées 60€, mais limitées à deux par an. Pour Franck Devulder, il manque une tarification spéciale pour les consultations de patients en ALD de moins de 80 ans et « un quatrième niveau pour la consultation très complexe ».
En début de semaine, la CSMF a rappelé ses exigences nécessaires à la signature de la convention : revalorisation du point travail, hiérarchisation des consultations valorisant l’expertise médicale, création d’une consultation à haute valeur ajoutée pour les patients en ALD sans médecin traitant…
L’APM a mené cette semaine une enquète sur les solutions à opposer aux nombreux rendez-vous non-honorés dont souffrent les médecins.
Si pour la CSMF l’indemnisation finacière ne doit s’envisager qu’en dernier recours, il faut dans un premier temps mettre en place une importante campagne de communication et un système empêchant un patient de prendre deux rendez-vous chez un praticien de même spécialité en même temps.
Quant à l’indemnisation du lapin, Franck Devulder explique : « Ce n’est pas la consultation qui est facturée mais le fait de ne pas s’être rendu au rendez-vous sans prévenir et d’avoir ainsi causé un préjudice au médecin. » Il précise également que cette somme n’irait pas au médecin mais à des associations humanitaires, ce qui parerait toutes accusations de mauvaise foi.
Lors d’une rencontre avec France Assos Santé et Doctolib le mois dernier, la CSMF a envisagé un nouveau système : « Nous avons imaginé de mettre en place un système de SMS qui serait envoyé à chaque patient 24 heures avant son rendez-vous avec la question: ‘Confirmez-vous votre venue?’ Le patient pourrait alors répondre ‘oui’ ou ‘non’. A défaut de réponse, le médecin est libre de prévoir quelqu’un d’autre sur la même plage horaire. Si la personne n’a pas répondu au SMS et n’est pas venue, on peut partir du principe qu’elle n’a pas prévenu. »
La CSMF vous propose de participer à un projet innovant d’accompagnement de vos patients !
Cher Docteur,
La CSMF souhaite vous présenter le projet scientifique pilote DiabetoWise* visant à soutenir la médecine générale dans l’optimisation de la prise en charge des patients atteints de diabète de type 2 en se basant sur la prise de position 2021 de la Société Francophone du Diabète.
Si vous pensez qu’un accompagnement dans cette prise en charge pourrait vous être utile, devenez investigateur de l’étude pendant 1 an. Vous devrez inclure entre 7 à 8 patients, ce qui vous permettra :
de leur faire bénéficier d’un suivi personnalisé par une infirmière en télésurveillance,
de vous donner accès à un outil d’accompagnement à la décision thérapeutique, voire d’une télé expertise avec un diabétologue si nécessaire,
tout en restant maitre de votre décision médicale.
Le projet est conçu pour limiter au maximum les contraintes administratives, la gestion étant totalement assurée par des infirmières référentes. Votre participation sera bien entendu rémunérée.
Participez à un projet innovant d’accompagnement de vos patients !
La Confédération des Syndicats Médicaux Français
*DiabetoWise est une initiative française soutenue par Boehringer Ingelheim, la Société Francophone du Diabète et la Confédération des Syndicats Médicaux Français.