La compétence ne se transfère pas, elle s’acquiert.
La CSMF a vivement réagit aux récents communiqués du Comité de Liaison Inter Ordres (CLIO) et du Ministère de la Santé, qui voient le transfert des compétences des médecins comme seule solution au problème des déserts médicaux.
La compétence ne se transfère pas, elle s’acquiert. Ces mesures donneraient naissance à une médecine à deux vitesses, qui distinguera les patients ayant droit à la compétence d’un médecin et les autres.
Les véritables solutions reposent sur deux piliers : la nécessaire valorisation de l’expertise du médecin seule à même de libérer du temps médecin et le développement du travail en coopération dans le cadre du parcours de soins, dont le chef d’orchestre ne peut être que le médecin traitant.
Les mesures coercitives vont détourner nos jeunes confrères de la médecine libérale et aggraver les difficultés d’accès aux soins
Dans un communiqué publié cette semaine, Les Spécialistes CSMF déclarent leur opposition à un conventionnement sélectif territorial et aux mesures coercitives visant à organiser la permanence des soins en établissements de santé ou en ambulatoire sur possible réquisition.
Le président des Spécialistes CSMFBruno Perrouty déclare ainsi : « Laissons les médecins s’organiser en respectant leur liberté d’exercice et ils montreront qu’ils ont le sens des responsabilités. » Cette réponse reposerait en partie sur les Équipes de Soins Spécialisées (ESS), portées par le syndicat depuis deux ans.
Selon Bruno Perrouty, ces décisions risquent d’avoir un impact grave : « Les mesures coercitives vont détourner nos jeunes confrères de la médecine libérale et aggraver ainsi les difficultés d’accès aux soins. »
Les Généralistes CSMF mettent en garde contre la disparition du médecin traitant
Le président des Généralistes CSMFLuc Duquesnel dénonce le sinistre choix politique du Comité de Liaison Inter Ordres (CLIO), qui pense résoudre le problème de l’accès aux soins par un transfert d’actes et d’activité des médecins traitants, créant ainsi de nouveaux « officiers de santé ».
Au lieu d’essayer de le remplacer, il serait plus pertinent de permettre au médecin traitant de prendre davantage de patients, en lui libérant du temps médical.
Ceci passerait par :
une innovation dans les organisations en travaillant avec des assistants médicaux et IPA,
une réorganisation professionnelle (regroupement physique ou virtuel, ESP, MSP, CPTS) où le médecin traitant doit rester le chef d’orchestre du parcours de santé des patients.
Le PLFSS 2023 et la future convention médicale doivent donner aux médecins les moyens de s’organiser. Luc Duquesnel rappelle alors la nécessité de revaloriser l’acte de base du médecin traitant et la mise en place d’une consultation à 60 € pour toutes les consultations complexes pour parvenir à la nécessaire diminution du nombre de patients sans médecin traitant. Il appelle l’ensemble des syndicats représentant les médecins généralistes à une unité d’action dans les mois à venir.
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EHPAD : « On est toujours dans le replâtrage, le bout de sparadrap. »
Plusieurs mois se sont écoulés depuis la publication du livre-enquête de Victor Castanet, Les Fossoyeurs, qui avait révélé le scandale Orpea. Des contrôles ont été mis en place, mais le président du SMCG-CSMFPascal Meyvaert reste sceptique et dénonce une hypocrisie : « L’État est à la fois payeur et contrôleur. D’un côté, il ne donne pas les moyens et, de l’autre, il vient nous reprocher de ne pas faire ce qu’on devrait faire parce qu’on n’a pas les moyens. »
Le rapport de la Cour des comptes a relevé un manque de personnel et déterminé le seuil d’efficacité à « un agent pour un résident »… tandis que le taux actuel reste à 6,5 agents pour 10 résidents.
Pascal Meyvaert illustre donc la situation : « Si votre seul lien social, c’est une personne qui vient faire votre toilette, sans avoir le temps de vous parler, et si c’est la même chose pour manger, c’est assez limité. On est toujours dans le replâtrage, le bout de sparadrap. Au gré des scandales, on obtient un petit truc en plus. »
SN-MCR : quel futur pour la retraite des médecins libéraux ?
De 2005 à 2021, on a observé une baisse de 9,5% de la retraite moyenne des médecins libéraux en euro constant. Cette baisse devrait fortement s’accentuer avec l’inflation.
Le président du SN-MCRYves Decalf a rappelé cette semaine l’importance de l’ASV, le troisième régime des médecins libéraux, qui constitue 34% du montant de notre pension libérale.
Alors qu’une phase de concertation pour la prochaine convention 2023 s’ouvre prochainement, la question de l’indexation de la prestation ASV est à poser en préalable, et à résoudre dès cette année.
Devant une sinistralité marquée, Carcept Prev a mis en place un programme de prévention global pour les salariés de la branche transport. Au sein de cette offre, les salariés ont accès à une consultation dédiée à la prévention.
Cette consultation proposée aux acteurs de la branche transport est une consultation structurée, reposant sur une grille construite avec et pour les médecins qui souhaitent s’engager dans une activité de prévention. L’ACFM a élaboré une formation en e-learning avec ses partenaires Bon Usage Conseil et B3TSI, pour en faciliter la prise en main.
Tout médecin, après avoir suivi cette formation, peut s’engager dans ce dispositif.
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La prévention, tout le monde en parle, pourquoi ne pas en faire dans de bonnes conditions ?