Ce 14 février restera gravé dans les mémoires. Pour la première fois, tous ont défilé unis pour dire non au gouvernement : tous les syndicats de médecins libéraux représentatifs, les syndicats de jeunes médecins, de remplaçants, d’internes, d’étudiants en médecine, SOS Médecins, mais aussi les syndicats hospitaliers et même le conseil de l’ordre !
Nous n’étions pas moins de 12 000 médecins venus de toute la France. Sentant le vent de colère monter, le gouvernement a retiré la veille de la marche la proposition de loi Mesnier, qui prévoyait de limiter la liberté d’installation. L’Etat et la CNAM ne peuvent plus rester sourds aux demandes légitimes des médecins et doivent désormais en faire plus.
Non à l’instauration d’un système de santé à deux vitesses
Dans une interview pour Libération, le président Franck Devulder a expliqué en détail les raisons de la colère des médecins libéraux.
La PPL Rist qui prévoit l’accès direct aux IPA, kinés et orthophonistes : « Dans l’état actuel de la législation, on pourrait porter plainte pour exercice illégal de la médecine ! ». Ceci donnerait naissance à un système de santé à deux vitesses, qui distinguerait entre : « les Français déshérités ou situés en zone périphérique, qui n’auraient plus accès qu’à des officiers de santé et les Français plus aisés qui pourraient consulter de vrais médecins ».
Cette PPL prévoit également d’étendre la permanence des soins à la ville, alors que celle-ci est assurée sur 95 % du territoire grâce aux volontaires et que « ce sont les ARS qui ont supprimé les permanences en nuit profonde mises en place par les spécialistes de beaucoup de cliniques ».
Il a redit son opposition claire et nette au contrat d’engagement territorial et estimé insuffisant le nombre de postes d’assistants médicaux financés.
En conclusion, il a mis en garde le gouvernement quant aux conséquences d’un échec des négociations conventionnelles : « Si on ne rétablit pas une écoute raisonnable pour trouver un point de passage d’ici fin février, les déceptions vont se radicaliser. La situation peut devenir incontrôlable. »
Mesures de simplification administratives : de simples déclarations d’intention
François Braun a présenté 15 mesures de simplification administratives destinées à permettre aux médecins de regagner du temps médical.
Pour Franck Devulder, ces mesures vont dans le bon sens, mais il ne s’agit pour le moment que de simples déclarations de bonnes intentions.
S’il est logique de faire des certificats médicaux l’exception, le gouvernement aurait pu aller plus loin en permettant aux patients de s’auto-déclarer pour les arrêts de travail inférieurs à quatre jours : « On fait peser sur les épaules des médecins un rôle de flicage alors que leur métier, c’est le diagnostic et le soin ».
L’incitation à participer à une CPTS est plus que marquée, certains y ont répondu, d’autres y pensent. La question du sens de cet engagement est souvent posée en préambule à toute démarche en direction de ces nouvelles structures. L’ACFM vous propose de nourrir ce dispositif, en s’appuyant sur des actions de formation.
Nous déployons deux actions qui visent spécifiquement cet objectif :
L’insuffisance cardiaque en CPTS. Une formation de DPC qui permet à tous de faire le point sur les signes faibles et les conduites à tenir les plus adaptées. Elle permet en outre sur le bassin de la CPTS d’homogénéiser les pratiques, de réfléchir aux protocolisations utiles, tout en partageant un moment convivial.
La maladie rénale chronique en CPTS, également déroulée en pluriprofessionalité et portée par le DPC cette formation vise à décliner les dernières recommandations en matière de repérage et de prise en charge de la maladie rénale chronique.
Envie de programmer une de ces actions, ou simplement d’en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter.
La CSMF vous propose de participer à un projet innovant d’accompagnement de vos patients !
Cher Docteur,
La CSMF souhaite vous présenter le projet scientifique pilote DiabetoWise* visant à soutenir la médecine générale dans l’optimisation de la prise en charge des patients atteints de diabète de type 2 en se basant sur la prise de position 2021 de la Société Francophone du Diabète.
Si vous pensez qu’un accompagnement dans cette prise en charge pourrait vous être utile, devenez investigateur de l’étude pendant 1 an. Vous devrez inclure entre 7 à 8 patients, ce qui vous permettra :
de leur faire bénéficier d’un suivi personnalisé par une infirmière en télésurveillance,
de vous donner accès à un outil d’accompagnement à la décision thérapeutique, voire d’une télé expertise avec un diabétologue si nécessaire,
tout en restant maitre de votre décision médicale.
Le projet est conçu pour limiter au maximum les contraintes administratives, la gestion étant totalement assurée par des infirmières référentes. Votre participation sera bien entendu rémunérée.
Participez à un projet innovant d’accompagnement de vos patients !
La Confédération des Syndicats Médicaux Français
*DiabetoWise est une initiative française soutenue par Boehringer Ingelheim, la Société Francophone du Diabète et la Confédération des Syndicats Médicaux Français.