La semaine dernière, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF)Frédéric Valletoux avait dans une interview pour le Figaro, appelé les médecins libéraux à « prendre leur part aux côtés du public ». Soutenant ainsi en creux que cela n’était pas le cas.
Au sujet des gardes pour les libéraux, il déclarait : « On ne peut rien leur imposer, mais j’appelle à la solidarité. » Le problème est pour lui simple : les patients engorgent l’hôpital « parce qu’ils trouvent les portes des cabinets fermées. »
Le président de la FHF a remis le couvert sur France 2 en appelant les médecins libéraux à reporter leurs vacances.
Nous ne pouvons tolérer ces attaques et insinuations. Les médecins libéraux ont largement contribué à prendre en charge les patients atteints de Covid, sans compter ni leurs heures ni leurs semaines sans jour de congé. Ils prennent en charge de jour comme de nuit, grâce à la permanence des soins ambulatoires (PDSA), tous les patients y compris dans les zones où les services d’urgences hospitaliers ont dû fermer faute de personnel.
De plus, ce sont eux qui prennent en charge chaque jour les patients âgés polypathologiques qui se montrent réticents à aller à l’hôpital où ils craignent d’être contaminés ou d’attendre de nombreuses heures dans les services des urgences.
Les Spécialistes CSMF demandent la fin des déprogrammations arbitraires et la mise en place du DIPA 5
Alors que les plans blancs se multiplient partout en France, Les Spécialistes CSMF ont officiellement demandé, à la DGOS et à la CNAM, que toute déprogrammation ne puisse être décidée que dans le cadre d’une décision partagée avec les conférences médicales d’établissement. Au vu du DGS Urgent du 9 décembre cette demande a été entendue, mais les actes se font encore attendre.
Les Spécialistes CSMF ont également contacté l’Assurance Maladie pour la mise en place d’un mécanisme d’indemnisation revu et simplifié : DIPA 5. Celui-ci concernera les médecins libéraux exerçant dans un établissement faisant l’objet de déprogrammations de soins non urgents imposées par l’ARS et garantira 80% de leurs honoraires.
Le vaccin Pfizer doit être attribué en priorité à la médecine de ville
Sur le plateau de CNEWS, le président de la CSMFJean-Paul Ortiz a alerté sur les problèmes de logistique compliquant considérablement la vaccination en ville.
Parfait exemple du manque de considération pour les libéraux : le ministre avait annoncé un jeudi l’ouverture large de la vaccination dès le week end suivant, alors que les médecins ne peuvent commander qu’en début de semaine pour réception dix jours plus tard.
Alors que le vaccin Moderna impose d’effectuer 22 injection dans la journée, c’est ce vaccin qui sera livré en ville en complément des commandes de Pfizer si elles sont de plus d’un flacon.
Interrogé par France Info, le président des Généralistes CSMFLuc Duquesnel a également rapporté les difficultés rencontrées en centres de vaccination concernant l’approvisionnement en vaccin Pfizer.
Faux certificats de vaccination : « Ça nécessite une grande vigilance. »
Le décès d’une patiente hospitalisée pour Covid qui avait présenté un faux certificat vaccinal a récemment mis en avant cette problématique. Le Ministre de l’Intérieur a annoncé cette semaine que 400 enquêtes concernant des réseaux de faux pass sanitaires étaient en cours.
Sur BFMTV, le président des Généralistes CSMFLuc Duquesnel a mis en garde contre les tentatives d’usurpation d’identité de médecins pour générer de faux QR codes.
En effet, de nombreux médecins sont régulièrement sollicités pour s’identifier via leur e-CPS par des personnes tentant de générer de faux pass.
Il faut donc rester vigilant et mettre en place une organisation rigoureuse permettant d’éviter les erreurs.
Sur le plateau d’Yves Calvi, le président de la CSMFJean-Paul Ortiz est revenu sur les risques causés par les malades du Covid refusant de déclarer leur faux pass sanitaire. Il en va non seulement de leur vie, mais ce silence coupable peut avoir pour effet d’apporter de fausses informations concernant l’évolution de l’épidémie et l’efficacité du vaccin.
L’UNPS dénonce les conditions de mise en place du tiers payant complémentaire
L’inter AMC a choisi d’élaborer seule le cahier des charges décrivant les procédures et les données utilisées dans le cadre du tiers payant complémentaire, sans concertation ni validation des organisations représentatives des professionnels de santé.
En l’absence d’accord national organisant le développement du tiers payant complémentaire, les libéraux se trouvent isolés face à des complémentaires leur imposant leurs procédures en intégrant leurs normes dans les logiciels de gestion, par l’intermédiaire des éditeurs et du GIE Sesam Vitale.
L’UNPS demande à être associée à l’élaboration du décret qui précisera les caractéristiques des services numériques mis à disposition des professionnels de santé libéraux. Elle estime également nécessaire la définition d’une convention nationale à déclinaison individuelle sur la gestion du tiers payant complémentaire avec l’UNOCAM et les complémentaires santé.
Le Syndicat Français de Médecine Physique et de Réadaptation a pris la parole cette semaine pour appeler à structurer le champ de la réadaptation en France.
Celui-ci doit être « structuré, organisé et financé en fonction des besoins de la population » et « s’appuyer sur des équipes de soins médicalisées et spécialisées autant que de besoin, associant médecin, paramédicaux et autres professionnels nécessaires au champ de la réadaptation ».
Dans une publication du 15 décembre, la CARMF a confirmé la baisse du BNC moyen des radiologues. Ceci force les radiologues à investir sur leurs propres fonds et les prive ainsi des équipements les plus performants. De nombreux cabinets de proximité risquent également de fermer leurs portes.
La FNMR a donc réaffirmé sa ferme opposition à toutes baisses tarifaires.
DPC indemnisé à Paris le 4 février 2022 sur la place de l’innovation numérique dans nos cabinets
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Notre expert le Dr David Azérad, médecin généraliste (Paris 19ème) et président de 100 000médecins.org vous aidera notamment à mieux appréhender l’histoire du numérique en santé, à prendre les justes décisions en fonction de votre activité et de vos attentes.