Vendredi dernier le président Emmanuel Macron a présenté ses vœux au secteur de la santé, établissant à cette occasion le programme des mois à venir.
Contacté par l’APM, le président de la CSMF Franck Devulder a dit avoir bien identifié les signes adressés au syndicat, puisque la CSMF revendique pour la médecine libérale un pacte de droits et de devoirs au titre de l’engagement populationnel.
Mais plus que des paroles, la CSMF attend des actes : « Si ce discours ne se traduit pas dans les négociations conventionnelles, cela n’aura servi à rien. »
Interrogé par Le Quotidien du Médecin, Franck Devulder a exprimé son inquiétude : « à plusieurs reprises, il est revenu sur le paiement à l’acte et, à aucun moment, il n’a parlé de rémunération à la qualité et à la pertinence des soins. »
Il s’est également dit choqué par la volonté du président de faire sauter le plafond de 20 % des téléconsultations : « Cela va créer un effet d’aubaine. »
Dans les colonnes du Généraliste, le président des Généralistes CSMFLuc Duquesnel a regretté que le discours d’Emmanuel Macron n’ait évoqué véritablement que « les devoirs des médecins et pas les droits ».
Il s’est par ailleurs fait très critique sur l’ensemble des vœux du président de la République :
« Pour ce qui est de l’ambulatoire, les vœux du président étaient clairement déconnectés de la réalité du terrain. Aujourd’hui, les médecins donnent énormément et d’ailleurs de plus en plus ! Mais, en retour, il n’y a rien. Insinuer que les médecins n’assurent que partiellement la permanence des soins, c’est tout simplement un manque de connaissance de la part d’Emmanuel Macron, car aujourd’hui 95 % du territoire est couvert. »
Maison médicale de garde de Chartres : « Nous avons pratiquement obtenu une réponse favorable »
Face à l’insécurité qui règne à la maison médicale de garde de Chartres, ses médecins ont depuis le 30 décembre fait valoir leur droit de retrait. En réponse, la préfète d’Eure-et-Loir a procédé à des réquisitions, sous peine d’une amende de 3 750€…
Enfin, une réunion s’est tenue ce mardi à la préfecture afin de trouver des solutions.
La présidente du CSMF 28 Véronique Fauchier résume : « Nous avons pratiquement obtenu une réponse favorable à tout ce que nous demandions depuis des années. » Le nombre de consultations devrait être limité et les patients ne pourront plus se présenter d’eux-mêmes : « Il n’y aura plus d’accès direct à la maison de garde. Les patients ne pourront pas se présenter sans avoir été régulés par le 15 ou par un médecin des urgences. »
La CSMF, Klésia et Carcept Prev ont collaboré pour construire un programme de prévention ambitieux. Ils offrent l’accès à une véritable consultation de prévention, reprenant les antécédents familiaux et personnels, l’habitus, un examen clinique et quelques tests paracliniques.
À chaque étape, le médecin dispose d’éléments lui permettant de délivrer un ou des conseils de prévention. L’acte en lui-même est d’une durée de 45 minutes, valorisé financièrement à 125 €, sans avance de frais pour le salarié, qui se voit remettre une synthèse en fin d’entretien reprenant l’ensemble des conseils proposés.
L’ACFM et ses partenaires BUC et B3TSI, ont construit une formation pour faciliter la mise en place de ces consultations. Cette formation d’une heure est gratuite et effectuée en e-learning.