Crise des urgences : comment éviter le pire cet été ?
Alors que les différent acteurs du système de santé alertent sur un été à hauts risques, la CSMF a rencontré la Ministre de la Santé et de la Prévention pour lui présenter plusieurs mesures à prendre en urgence.
Parmi ces mesures, on compte entre autres le rétablissement de la téléconsultation téléphonique, la suppression des plafonds d’activité pour les médecins retraités, un effort mis sur les téléconsultations assistées et la majoration des actes pour les patients adressés par les Centre 15.
À cela s’ajoutent des mesures locales avec le financement d’organisations temporaires : renforcer la régulation des généralistes dans les Centre 15 et créer des binômes MG/IDE pour la prise en charge des soins non-programmés. Il sera aussi nécessaire de rembourser les transports permettant d’acheminer les patients jusqu’au lieu de consultation.
Le Service d’accès aux soins (SAS) devra être étendu à tout le territoire, mais il faudra pour cela renforcer ses équipes, ne pas contraindre à l’utilisation de la plateforme numérique et y attribuer une juste rémunération. La CSMF propose un juste tarif de 125€/h pour les régulateurs et une majoration de 15€ pour les actes de soins non programmés transmis par le SAS.
Les lignes de PDSA et PDSES devront être étendues à toutes les spécialités sur tout le territoire et les astreintes se doivent d’être valorisées financièrement.
Enfin, il est nécessaire de valoriser la majoration médecin traitant régulation (MRT). La majoration correspondant d’urgence (MCU) doit quant à elle passer de 48h à 5 jours ouvrés et être utilisable avec les actes techniques.
Luc Duquesnel : « La prise en charge de premier recours par les pharmaciens n’est pas nécessaire aux heures de permanence des soins. »
Le président des Généralistes CSMFLuc Duquesnel était cette semaine invité par l’émission Apotek de Fréquence Officine. Il y a livré son point de vue sur l’expérimentation OSyS en Bretagne et l’exercice coordonné entre pharmaciens et généralistes.
Pour lui, la prise en charge de premier recours par les pharmaciens n’est pas nécessaire aux heures de permanence des soins où « un patient qui la nuit, les week ends et jours fériés, peut avoir un médecin généraliste au téléphone en faisant le 15 ou le 116-117. Le médecin généraliste qu’il a au bout du fil peut même envoyer directement son ordonnance au pharmacien de garde. »
La problématique principale reste alors celle de l’accès aux soins aux heures ouvrées des cabinets, avec une démographie médicale de plus en plus déficitaire : « Les professionnels de chaque territoire doivent ensemble s’organiser pour mieux prendre en charge les gens. »
Pharmaciens et médecins doivent se mettre autour d’une table pour identifier les besoins des patients et les problématiques rencontrées par chaque profession : « C’est mettre en place des protocoles. Mais ça ne part pas dans tous les sens comme ce qu’on peut vivre aujourd’hui avec les télécabines. »
Luc Duquesnel s’est montré fermement opposé à l’installation de cabines de téléconsultation en pharmacie : « C’est très mal vécu par les médecins traitants, qui considèrent que c’est une rupture de parcours. Ce sont des grands groupes financiers qui mettent en place des téléconsultations remboursées par l’Assurance Maladie, qui sont à mille lieues du territoire où ils sont. »
Dans une étude thématique qui vient de paraître, l’observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les entreprises libérales (OMPL) confirme le mouvement de concentration des cabinets médicaux, à la faveur des sociétés de capitaux et des sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires. Au-delà du constat, l’OMPL formule plusieurs propositions concrètes pour accompagner ces évolutions.
À la lumière des grandes tendances révélées par cette étude prospective, un élargissement du périmètre de la convention collective des salariés des cabinets médicaux, aux sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires et aux maisons de santé pluriprofessionnelles vient de faire l’objet d’un avenant en cours d’extension.
Grande enquête sur la maladie thrombo-embolique veineuse
La Maladie Thrombo-Embolique Veineuse (phlébite et embolie pulmonaire) est un véritable ennemi de santé publique dont l’incidence ne cesse de croitre.
Le Professeur Ismaël Elalamy, Hématologue chef de service à l’hôpital Tenon – APHP, a élaboré une enquête sous l’égide de la CSMF pour les médecins et de la FNI et de Convergence Infirmière pour les infirmiers. Celle-ci concerne la relation « Thrombose veineuse et Cancer » et donnera naissance à une session d’information sur ce thème.
Votre participation est précieuse et le questionnaire ne vous prendra que 3 minutes !
Université d’été : les inscriptions aux formations sont ouvertes !
Cette année, le Palais des Congrès d’Antibes Juan les Pins ouvrira ses portes dès le vendredi 23 septembre à 8h30, pour des DPC aux thèmes aussi passionnants que variés : soins palliatifs, innovation numérique en santé, médecine environnementale…
Une journée de formation FAF se tiendra également ce jour-là avec le matin « Un assistant médical : pas d’avenir sans assistant médical ? » et l’après-midi « Comment mieux vivre son entreprise médicale ? » .