Afin de répondre aux difficultés d’accès aux soins, certains députés et sénateurs se sont mis dans l’idée de supprimer la liberté d’installation des médecins et de mettre en œuvre des mesures coercitives touchant aux conditions d’exercice des futurs médecins.
La CSMF tient à rappeler que ces mêmes élus sont en grande partie responsables des difficultés d’accès aux soins de nos concitoyens. En effet, quand depuis 40 ans, de nombreux doyens et les présidents de la CSMF dénonçaient les risques d’un numerus clausus drastique, les élus de la nation n’ont eu de cesse de limiter le nombre de médecins formés.
La CSMF tient également à mettre en exergue l’échec annoncé de telles mesures populistes. Les exemples étrangers nous ont montré qu’une politique basée sur la coercition ne fonctionnait pas.
La CSMF dénonce le projet d’amendement qui ne permettrait l’installation dans des zones non considérées comme sous dotées qu’en succédant à un confrère cessant son activité. Cela engendrera une augmentation de la valeur de la reprise des patientèles ce qui limitera ces installations aux jeunes médecins issus de milieu aisé.
La CSMF s’inquiète d’une telle politique qui aboutirait à une plus grande désertification et à une baisse prononcée de l’installation des médecins en secteur libéral. Nous manquons de médecins partout. Penser un instant que ceux-ci vont se plier à des mesures coercitives est un leurre.
La CSMF rappelle aux élus mais aussi et surtout à nos concitoyens que c’est par des mesures incitatives, dans le cadre d’une politique faite de droits et de devoirs, de liberté et du sens de la responsabilité que nous répondrons efficacement et rapidement aux attentes des français. Cela passe par une nécessaire valorisation de l’expertise médicale nécessaire pour libérer du temps médecin.
Dr Franck Devulder – Président
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