Stage en libéral : ça coince! La CSMF demande au Ministre d’agir!
En 30 ans, le nombre d’internes en médecine a été multiplié par 4. Le Président de la Conférence des Doyens a récemment signalé que “les facultés étaient très clairement saturées”. Tous les acteurs responsables s’accordent à dire que la formation d’un futur médecin ne peut pas avoir lieu uniquement dans les facultés de médecine et les CHU. Or, cela coince encore !
Alors que nous manquons de psychiatres et que le Gouvernement a fait de la Santé Mentale sa priorité, comment comprendre la réponse de la coordinatrice du DES de psychiatrie de Paris faite à un confrère psychiatre libéral après sa formation à la maîtrise de stage universitaire : “aucun stage en cabinet ou en stage mixte n’est actuellement proposé par la maquette du DES. Nous sommes en pleine réforme du DES et la question des stages est sensible. Nous ne proposons aucune ouverture de nouveaux terrains de stage ni d’agrément pour le libéral. Peut-être que la situation évoluera dans les années à venir…”
La médecine générale a su montrer la voie avec deux stages en libéral faits au début et fin de cursus du 3ème cycle des études médicales. C’est un vecteur essentiel dans la formation et dans le choc d’attractivité vers la médecine libérale dont la France a besoin pour répondre à l’accès aux soins de nos concitoyens. Le Premier Ministre est allé dans ce sens dans son discours de politique générale.
Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, la CSMF vous demande d’agir pour que les stages d’internes de spécialité en libéral soient facilités. Il ne nous appartient pas d’écrire la maquette des différents DES. En revanche, la CSMF vous enjoint à imposer par voie réglementaire deux stages en libéral dans chaque maquette de DES. Les généralistes l’ont fait et cela marche. La médecine n’est pas qu’hospitalière. Empêcher les internes de spécialité à parfaire leur formation dans le secteur libéral, c’est se priver d’une chance de voir le nombre d’installations augmenter. Il ne s’agit en rien d’une querelle de chapelle mais d’une nécessité pour la Nation.
Docteur Franck DEVULDER
Président de la CSMF