Paris, le 30 avril 2025
AVANÇONS SUR LE CHEMIN DE L’INCITATION
Le 25 Avril, le Premier Ministre a présenté le Pacte de lutte contre les déserts médicaux. On peut tout d’abord se féliciter de la prise de position du Premier Ministre s’opposant à la coercition à l’installation. Cette clarification était nécessaire après des propos ambigus tenus devant le CESE.
Le Gouvernement entend développer 4 mesures principales :
• Diversification de l’origine géographique et sociale des étudiants :
o La CSMF salue cette volonté d’avoir des formations au plus près du territoire
o La CSMF salue l’obligation de stages en dehors des CHU. La CSMF demande à ce que 2 stages soient rendus obligatoires en libéral pour toutes les spécialités.
• La politique du “aller vers” défendue par la CSMF : elle ne peut s’entendre que dans les 2 sens :
o Les élus doivent organiser des transports permettant à la population de se déplacer vers les pôles de santé
o Les consultations avancées doivent être valorisées par des mesures incitatives et des facilités d’exercice. Cela ne peut en rien être une obligation individuelle. Les médecins qui y participeront doivent être valorisés financièrement. Le cabinet “secondaire” devra être mis à leur disposition sans charge supplémentaire.
• Moderniser les organisations et unir les compétences pour soigner plus de patients :
o La CSMF a toujours défendu le rôle des autres professions de santé et la nécessité de reconnaître que les métiers évoluent. Nous manquons d’assistants médicaux. Nous manquons d’IPA.
o Ce partage de compétences doit cependant se faire sans perte de chance pour le patient. Pour y parvenir, la CSMF demande que ces exercices professionnels élargis se fassent exclusivement dans le cadre d’exercices coordonnés et protocolisés
• Créer les conditions d’accueil attractives pour les étudiants et les professionnels de santé :
o La CSMF le demande depuis longtemps.
o Accueillir un interne, accueillir un médecin sur un site de consultation distinct nécessite de leur fournir des conditions locales d’exercice sans surcoût
o Il convient aussi de développer les transports comme certains territoires ont déjà su le faire. Le « aller vers » doit être développé en facilitant la vie des patients.
Avançons sur le chemin de l’incitation qui s’oppose à la contrainte individuelle
et à la coercition figurant dans la PPL GAROT.
Docteur Franck DEVULDER
Président de la CSMF
06.14.09.64.56