Communiqué Les Spécialistes CSMF : Le jeu morbide des ARS et des établissements

La pandémie à COVID-19 a conduit de nombreuses personnes à différer les soins qui leur étaient nécessaires. Les pathologies prises en charge sont aujourd’hui plus avancées et plus sévères. Les études menées sur ce sujet vont toutes dans le même sens.

Ainsi, 60% des médecins spécialistes déclarent traiter des patients plus graves (source Les Spécialistes CSMF).  La publication du rapport annuel sur les charges et produits de l’Assurance maladie fait état de centaines de milliers de tests de dépistage du cancer colo-rectal non reçus ou interprétés mais aussi d’un retard de 182 000 coloscopies. Il en va de même de la prise en charge de nombreux patients en attente d’explorations ou d’interventions chirurgicales.

Ces éléments auraient dû nous inciter à redoubler d’activité pour éviter qu’à la vague COVID ne succède celle d’une surmorbi-mortalité liée à des retards de prise en charge.

Les Spécialistes CSMF ont déjà pointé du doigt la responsabilité des ARS dans ce retard à la reprise d’activité en établissements de santé.

Cette responsabilité concerne la gestion des produits anesthésiques menée sans transparence ni co-gestion et la pression mise sur les établissements de santé.

Mais cette responsabilité semble être aussi à mettre au crédit de certaines directions de cliniques expliquant “avoir reçu des consignes de limiter l’activité, le nombre de lits et la masse salariale jusque fin 2020 pour bénéficier de la totalité de la compensation du chiffre d’affaires calculé sur le résultat 2019″. Interrogé par Les Spécialistes CSMF, la réponse d’un leader de groupes de cliniques parle de “malentendu”.

Les Spécialistes CSMF en appellent à une parfaite clarification, à un démenti de cette limitation d’activité et à une reprise totale et immédiate de l’activité opératoire.

 

Docteur Franck DEVULDER

Président Les Spécialistes CSMF

 

 

 

Contact presse : Docteur Franck DEVULDER – 06.14.09.64.56